La perception actuelle du monde par les Chinois

La perception actuelle du monde par les Chinois

Les valeurs et croyances

Les Chinois ont le culte du passé. Les historiens ont noté très tôt les faits historiques dont Sima Qian, le plus célèbre, a composé les « Mémoires Historiques » un siècle av.J.-C. La période évoquée s’étend de la création du monde aux débuts de la période historique proprement dite, elle recèle déjà les principes fondamentaux de la pensée chinoise.

Pangu盘古, est le fondateur de la cosmogonie chinoise. Né d’un œuf, il en écarta la coquille supérieure pour faire le ciel qu’il décida rond, et la coquille inférieure pour faire la terre, qu’il décida carrée. Au moment de sa mort, ses larmes devinrent les deux plus grands fleuves de Chine – son souffle devint le vent, sa voix le tonnerre, son regard les éclairs. Ses os devinrent les montagnes. Son œil droit le soleil, son œil gauche la lune. Sa graisse, en fondant devint les mers de Chine et les vers de son corps, le peuple chinois ! Les Chinois ne disent-ils pas descendre du dragon ?

Avec Fuxi伏羲(2852-2738 av.J.-C.) qui avait un corps de serpent et une tête humaine sont apparues les prémices de la civilisation chinoise. En inventant les trigrammes qui sont des figures destinées à la divination, il consigna les tous premiers rudiments de l’écriture chinoise. Ces huit trigrammes seraient inspirés des figures qu’il aurait vues sur un corps de dragon. Constituées de lignes pleines ou de lignes brisées, elles désigneraient les éléments naturels : ciel, terre, eau, feu, tonnerre, vent, fleuve, montagne. 

Nuwa女娃 a le mérite de réparer le ciel à la suite d’une guerre entre le dieu des eaux et le dieu du feu. Elle a aussi participé à la création de l’humanité en modelant de l’argile jaune. Fuxi伏羲 souvent représenté avec une équerre à la main et Nuwa女娃, avec un compas, furent considérés par la suite comme les symboles du yang 阳et du yin阴.

Shengnong神农 (2737-2698 av. J.-C.) est le père de l’agriculture et des Cinq Céréales. Il aurait inventé la charrue, découvert les plantes médicales et constitué un herbier.

Huangdi 黄帝 (2698-2599 av. J.-C.) est le plus célèbre de tous les personnages. Lorsque qu’il s’éteint, après un règne de cent ans, on considéra que les dés de la civilisation chinoise sont jetés. Son règne est caractérisé par l’organisation administrative, le développement des techniques (le cuivre commence à être utilisé et un système des poids et mesures est élaboré) , les premières découvertes en astronomie et en médecine ( acupuncture), l’invention des 514 signes d’écriture inspirés du dessin laissé par les empreintes de pattes d’oiseau sur le sable.

Leizu, la femme de Huangdi a inventé le procédé de la fabrication de la soie.

Da Yu 大禹 Yu le Grand (2207-2198 ) a créé la première dynastie de la Chine. Il est le premier à dompter les fleuves. Avant lui, avec les règnes de Yao et Shun commence une période que les penseurs chinois des siècles à venir appelleront l’âge d’or. Tous les deux sont souverains sages et modérés.

Le Mandat céleste

On peut remarquer que les récits légendaires reposent sur une constante destinée à servir d’exemple : fondées par les hommes sages, les dynasties succombent dès qu’elles tombent aux mains de tyrans. Le roi Jie et Cheng Tang sont tous des rois tyranniques. Les penseurs et les philosophes à partir du 6ème siècle av. J-C. expliquent que la corruption et l’affaiblissement d’un monarque entraîne la perte d’un mandat. Le renversement portera toujours au pouvoir un homme meilleur et plus éclairé. Les Chinois désignent le renversement par le mot révolution, mot à mot « changement de mandat ».

Les Cinq Classiques

En plus des récits légendaires qui sont les prémices de la civilisation chinoise, on trouve encore les Cinq Classiques. Lorsque la dynastie des Zhou s’éteint en 256 av.J.-C. et que la Chine est sur le point d’être réunie par Qing Shi Huang Di, premier Empereur de la Chine antique, cette dynastie laisse en héritage un système de pensée qui ne cesse jamais de marquer l’esprit chinois.

Cette appellation, Les Cinq Classique, a été donnée au cours de la dynastie de Han (206 av.J.-C.-220 ) à des documents, des textes ou des ouvrages datant du Xè au VIIè siècle avant notre ère et qui étaient consatmment cités par le Sage Confucius qui a le plus marqué la pensée chinoise, Confucius ( 551-479 av.J.-C.)

经, Jing, signifie la chaîne de tissu et renvoie l’idée que toute ligne de conduite ou toute sagesse repose sur un fondement. Ces Cinq Classiques sont les Livres des Odes, Livre des Documents, Livre des Mutations, Livre des Rites et les Annales des Printemps et Automnes. Parmi ces cinq livres, le Livre des Mutations a le plus remarqué la conception du monde.

Le Livre des Mutations a des origines aussi anciennes que la Chine. Il aurait été composé par le roi Wen 文des Zhou周.

Cet ouvrage contient 64 hexagrammes basés sur les combinaisons des 8 trigrammes inventés par Fuxi dont on a parlé ci-dessus. Il a traité du principe du Yin et Yang dont on reparlera plus loin.

La notion de Yin et Yang est très importante pour comprendre l’esprit dans lequel se faisait la divination ainsi que la pensée chinoise dans son ensemble. Tous les éléments dans l’univers sont dotés d’une force dynamique qui peut faire basculer un élément yin vers un élément yang et vice versa et que tous les éléments sont en interaction et contient en germe son contraire. En un mot l’univers où l’on vit est en constante mutation.

Le propos suivant de Confucius traduit bien le mouvement éternel des êtres et des choses qui sont en éternel devenir : « Tout passe comme cette eau, rien ne s’arrête, ni le jour, ni la nuit ».

Comment la civilisation chinoise conçoit-elle le monde ?

La base de la pensée chinoise se résume dans les deux symboles du YIN et du YANG : Deux contraintes qui ensemble constituent toute la réalité. L’équilibre entre le Yin et le Yang est la base de la vie. Il existe toujours une relation positive entre les deux opposés et cette relation doit être active.

Le YANG représente le masculin, l’actif, la lumière, tout ce qui travaille et transforme ; le YIN, par contre, représente le féminin, le passif, tout ce qui reçoit, tout ce qui se donne, tout ce qui est ténèbres. Le yang appartient au ciel et le yin à la terre. Tout ce qui existe dans le monde peut être attribué à l’une ou l’autre de ces forces, comme le soleil et la lune, le jour et la nuit, le blanc et le noir, le chaud et le froid.

D’après les anciens penseurs chinois, le Ciel représente les phénomènes et les lois de la nature hors de portée de la force de l’homme, tandis que l’homme est le produit de la nature et fait partie intégrante de celle-ci.

Le ciel et la terre et l’homme sont les trois forces du monde. Ce dernier doit mettre ces éléments en harmonie. Le ciel forme un couple avec la terre, principe masculin ; la terre porte et le ciel couvre. Le ciel et la terre forment un couple géniteur.

Comme l’homme est le produit de la nature, la société humaine doit être créée en accord avec la loi et l’ordre naturels et doit être conforme au Ciel.

Les Chinois pensent que le ciel influence l’homme et réciproquement. Dans tous les cas le Ciel et l’homme se complètent. En connaissant les lois de la nature et la force des êtres humains, l’homme peut profiter des phénomènes naturels pour créer une société humaine en harmonie avec la nature.

La concorde entre le Ciel et l’homme est donc devenue la clé de voûte de cette conception du monde.

Quelle est la conception traditionnelle chinoise de l’éthique ?

Du rapport entre l’homme et la nature et de leurs expériences agricoles, les ancêtres chinois ont tiré deux idées fondamentales : « L’harmonie et l’ordre ».

Il faut maintenir l’harmonie entre l’homme et la nature et les hommes doivent respecter les lois de la nature. L’harmonie est la pièce maîtresse de cette éthique.

Confucius a dit : « L’harmonie prime en tout ». Le confucianisme et le taoïsme sont les les deux grands courants antagonistes qui ont animé toute l’histoire chinoise avec le bouddhisme arrivé en Chine à l’époque des Han (vers le IIIème siècle ), probablement par des commerçants indiens et via la Route de la Soie.

Le taoïsme est considéré par certains comme étant la seule « vraie » religion chinoise. C’est un mélange du culte des esprits, de la nature et des ancêtres, une quête mystique des lois qui gouvernent notre vie, en quelque sorte une quête de l’immortalité.

Les valeurs confucéennes se retrouvent dans toutes les sociétés qui ont adopté l’écriture chinoise. Le respect des enfants envers leurs parents, l’épouse envers son mari, conduisant l’obéissance des travailleurs à leurs chefs, explique la discipline qui règne dans les entreprises chinoises.

De manière générale, le maintien de l’harmonie se fait à l’aide de la loi et de l’ordre, une société doit être régie par l’ordre, ce qui lui permet d’établir une hiérarchie, un système, des lois, des relations humaines et des règles morales. On peut résumer les relations humaines en cinq catégories :

– Relation entre père et fils
– Relation entre époux et épouse
– Relation entre souverain et sujets
– Relation entre jeunes et anciens
– Relation entre collègues et amis. 

C’est sur la base de l’harmonie de ces cinq relations humaines que l’harmonie peut régner peut régner dans les familles, les communautés ethniques, les groupements populaires, l’Etat et la société. Dans toutes leurs activités, ces cinq types de relations fondamentales définissent toujours de nos jours les relations humaines en Chine.

De tout cela, il en résulte une conception de l’éthique tout à fait originale en Chine et elle a influencé tout le monde asiatique.

Quel est le mode de vie des Chinois ?

Les quatre éléments essentiels sur lesquels repose le mode de vie des Chinois sont la conformité avec le Ciel, l’identification avec la nature, l’harmonisation de tous les êtres et l’importance accordée aux relations humaines. Leur mode de vie se caractérise par leur aspiration à la sérénité, à la recherche des charmes de la nature, de l’harmonie, de la simplicité et de la douceur.

Les Chinois accordent une attention particulière aux fêtes traditionnelles qui en réalité sont des périodes de détentes entre deux périodes de travail.
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– Le Nouvel An Chinois intitulée en chinois la Fête du Printemps, est la principale et la plus importante fête pour les Chinois. C’est la fête des retrouvailles en famille. Des centaines de millions de Chinois qui travaille à l’extérieur voyagent à cette occasion pour se rendre dans leur famille, cela provoque un embouteillage monstre dans les gares et les trains. La date de cette fête se situe entre fin janvier à mi-février.
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– La deuxième fête importante est celle des Lanternes qui a lieu le quinzième jour du mois lunaire ( qui a commencé à la dysnatie des Han. Des lanternes sont suspendues partout dans la rue, chez les gens et les endroits publics, on jouait des devinettes. Les Chinois mangent des Tangyaun (sorte boulettes de riz gluant fourrées très sucré). Les Chinois pensent que ce rite rendra la vie à venir meilleure.
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– La fête des Bateaux-Dragons à lieu le 5 mai du calendrier lunaire chinois à la mémoire d’un poète, Quyuan, poète patriotique de la dynastie des Printemps et Automne qui s’est jeté à l’eau. On mange une sorte de boulettes de riz gluant enveloppé dans une sorte de feuille. A l’origine ce pâté était jeté à l’eau pour que les poissons le mangent plutôt que de manger le corps du poète.
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– La Saint-Valentin à la chinoise à lieu le 7du 7ème mois lunaire lentin à la chinoise. Cette fête remonte à la dynastie des Han (206 av. J.-C.-220). D’après la légende, un soir, les étoiles étincellent dans le ciel ; une voie lactée s’étend du nord au sud et on trouve une étoile brillante à chacun de ses deux côtés, voilà l’Altaïr et la Véga. Les deux étoiles ont un lien avec la tragédie d’une tisserande et d’un bouvier dans une légende qui se répand depuis des millénaires… Il y a longtemps, un jeune bouvier honnête perdit ses parents dès son enfance et fut chassé de la maison par sa belle-sœur. Il cultivait laborieusement la terre tout seul. La Tisserande, une fée, tomba amoureuse de lui. Un jour, elle vint furtivement dans le monde humain pour devenir sa femme. Dès lors, le mari travaillait aux champs et la femme tissait des toiles à la maison. Plus tard, ils eurent un fils et une fille. Ils menaient une vie heureuse. 

Malheureusement, cette situation fut découverte par l’empereur céleste. Ce dernier renvoya immédiatement l’impératrice Wang au monde humain pour ramener la Tisserande au Ciel. Quand sa femme fut emmenée, le bouvier courut après elle avec l’aide d’un bœuf sacré en amenant ses enfants. Quand il s’approcha de sa femme, l’impératrice Wang traça avec son épingle à cheveux une ligne devant lui, qui devint une rivière céleste. Le bouvier et sa femme furent séparés par la rivière. Désespérés, ils pleurèrent douloureusement. Leur amour fidèle toucha les pies. Des milliers et des milliers de pies se rassemblèrent sur la rivière, formant un pont. Le bouvier et la Tisserande purent donc se retrouver. Touchée de cette scène, l’impératrice Wang autorisa les deux amants à avoir un rendez-vous sur le pont de pies le soir du 7 du 7e mois lunaire de chaque année. Voici comment la Soirée du 7 de la 7e lune est née. 
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– La fête du Double Neuf a lieu au 9e jour du 9e mois lunaire (en octobre).
Selon le YI Jing, livre ancien et mystérieux, 6 est un chiffre yin et 9 un chiffre yang. Le 9e jour du 9e mois signifie deux chiffres yang. De plus, les deux « 9 » ont une même prononciation en chinois que le mot « longévité ». Ainsi, les ancêtres chinois pensaient que c’était un jour propice qui méritait d’être célébré. 
Gravir la colline le 9 du 9e mois lunaire pour s’écarter des épidémies est une coutume transmise depuis l’antiquité. D’où son autre appelation : la « fête où l’on gravit les hauteurs ». Plusieurs poèmes anciens ont donné une description de la montée de la montagne. Aujourd’hui, quand la fête arrive, beaucoup de personnes vont gravir les montagnes.

Ce jour-là, on a coutume de manger des gâteaux « double yang ». Le mot «gâteau » et le mot « montée » sont en chinois homonymiques. Leur prononciation est considérée favorable, car elle est interprétée comme « progresser davantage encore ». Parmi les autres gâteaux variés, le gâteau neuf-feuilles ou en forme de pagode est le plus recherché. 

Depuis l’antiquité, les Chinois adorent le chrysanthème. En automne, les chrysanthèmes variés s’épanouissent et rivalisent de splendeur. La fête du Double Neuf est justement une bonne occasion d’admirer les chrysanthèmes. Ce jour-là, on boit aussi du vin fait de chrysanthème. Dans les temps anciens, les femmes aimaient mettre une fleur dans leurs cheveux, des branches et des feuilles étaient aussi suspendues aux portes et fenêtres pour chasser les démons. 
En 1989, le gouvernement chinois a rendu officiellement le 9 du 9e mois lunaire la fête des personnes âgées. Ce jour-là, les organismes administratifs, organisations populaires et bureaux sont fermés.

L’ordre d’engendrement : 相生 le métal, l’eau ; le bois, le feu, la terre, le métal
L’ordre de dominance : 相克 le métal, le bois, la terre, l’eau, le feu

– La fête de la MI-Automne se célèbre au 15 août du calendrier chinois où l’on mange des gâteaux de lune au clair de la lune pour songer aux membres de la famille.

– La fête nationale a lieu le 1er octobre de votre calendrier pour commémorer la proclamation de la Chine Nouvelle par Mao. – Dans chaque région de nombreux festivals folkloriques ont lieu parmi les 56 ethnies qui composent la Chine. Surtout dans les régions autonomes minoritaires dans le Nord Ouest et Sud Ouest de la Chine.

Pour en revenir au mode de vie des Chinois, dans toutes leurs activités, les Chinois cherchent à comprendre la vie et à vivre en respectant les lois et les règles de la nature tout en accumulant leur savoir-faire.
Quand ils jouent au Qin (instrument traditionnel chinois) ou bien aux échecs, ou encore qu’ils fassent de la peinture ou de la calligraphie, au lieu de mettre l’accent sur la maîtrise de l’art, ils recherchent à travers l’activité à donner un sens à leur vie, et à la rendre exemplaire. C’est pourquoi quand ils prennent du thé, ils recherchent l’art du thé ; quand ils dessinent, ils s’attachent à l’expression des sentiments réels ; quand ils jouent aux échecs, au lieu de mettre l’accent sur la victoire, ils s’efforcent de s’évader en cultivant l’esprit noble et vif du jeu.
Par ailleurs, il est essentiel pour les Chinois de rester en bonne santé. Un des moyens plus souvent employés est la pratique de la gymnastique Tai Qi Quan ou le Qi Gong, ce qui permet de régler la respiration de manière à rester en équilibre avec la nature et l’univers.

Quelle est la manière de pensée des Chinois ?

Quand les Chinois abordent un problème, leur pensée part de tout ce qui est grand vers ce qui est petit, de ce qui général vers ce qui est particulier.
Par exemple, quand un Chinois écrit une adresse sur une enveloppe, il notera d’abord le nom du pays, celui de la province ou de la ville, de l’arrondissement, de la rue, le numéro, puis le nom de la société et enfin le nom du destinataire.

Quels sont les traits caractéristiques des Chinois ?

Les Chinois sont travailleurs, courageux et persévérants. Ils sont très hospitaliers et francs. Ils ont le plaisir de recevoir leurs invités, même dans les régions pauvres où ils n’hésiteront pas à offrir à leurs hôtes leurs meilleurs mets.
Ils se montrent francs et ouverts vis-à-vis de leurs invités, allant jusqu’à présenter de manière détaillée la situation familiale : Les membres de la famille, les revenus, les dépenses, etc. car ils pensent qu’il ne faut pas être réservé envers les amis.
Vous serez peut-être surpris si un Chinois vous demande : « Avez-vous mangé ? Quel âge avez-vous ? Combien gagnez-vous ? » … Ce n’est pas par curiosité mais pour lui témoigner de l’intérêt voire de l’amitié. Ces questions relèvent pour eux de la pluie et du beau temps et correspondent à ce que vous dites « Comment ça va ? ». Il est toujours possible de répondre que ce genre de question ne se pose pas dans le pays où vous vivez avec bien entendu un grand sourire !
La joie de vivre des Chinois est communicative et ils ne manquent jamais l’occasion de se divertir. Ils pensent que leur vie humaine doit être mêlée à la nature de manière intrinsèque. Ils paraissent heureux et sans soucis, menant une existence sans précipitation savourant la vie sous ses divers aspects. Ils aiment bavarder avec plaisir de choses et d’autres, communiquer avec les autres, se lier d’amitié et enrichir leurs connaissances.
*Les Chinois accordent de l’importe à la politesse et à la modestie. Ils appliquent la doctrine du juste milieu et se montrent conciliants. 
– Quelques informations utiles et conseils pratiques sur les us et coutumes
Il faut toujours avoir sur soi passeport, visa et papiers importants et une carte locale. Les monnaies étrangères ne circulent pas en Chine par contre les cartes de crédit et les espèces (ce que préfèrent les Chinois). Il ne faut pas essayer de changer de l’argent au noir, c’est interdit par la loi et cela peut être dangereux.
En Chine, on ne salue pas par la bise sur la joue. Les Chinois aiment plaisanter et faire preuve d’humour, mais on ne plaisante jamais sur la sexualité qui constitue un sujet tabou dans la conversation. Les Chinois sont accueillants et indulgents, mais aussi extrêmement curieux de connaître les occidentaux. L’étranger ne doit pas être surpris d’être un objet de curiosité. 
Le naturisme ne se pratique pas en Chine, les Chinois seront choqués par les décolletés et une tenue vestimentaire débraillée. En particulier par les hommes qui laisseraient apparaître un torse à la pilosité abondante, les Chinois étant en général imberbe.
Il faut faire preuve de courtoisie car les Chinois dont très attachés aux usages. On devra respecter l’âge et la dignité de chacun, de même être très ponctuel. Un retard non justifié sera ressenti comme particulièrement désobligeant et l’on risque de perdre beaucoup de crédit à leurs yeux.
Si l’on est invité chez eux, il ne faut pas arriver après 17H30. Les Chinois dînent tôt et se couchent tôt. Il est préférable de ne pas arriver les mains vides, ils sont friands de produits étrangers. Et surtout éviter d’offrir une horloge, une montre ou un réveil car ces appareils chronomètrent le temps en nous rapprochant la fin de notre vie.
« Sauver la face » : C’est plus ou moins l’équivalent de la dignité personnel, cela concerne également les étrangers. Pour l’essentiel, il s’agit de ne pas se ridiculiser, de ne pas reculer devant les autres, c’est capital pour un Chinois. Un compromis qui bénéficie aux deux parties est toujours préférable à une confrontation qui n’intervient qu’en dernier ressort.
Les gens disent rarement ce qu’ils pensent, mais plutôt ce qu’ils croient que l’interlocuteur veut entendre ou ce qui permettra de sauver la face. Ainsi le personnel du bureau d’une compagnie aérienne aura tendance à annoncer à un passager que son avion attendu va arriver d’une minute à l’autre alors qu’il sait pertinemment qu’il a un retard de deux jours.
Il ne faut pas croire que le sourire est toujours signe de joie ou de bien être chez un Chinois. En effet, il arrive que lorsqu’ils sont embarrassés ou soucieux, ils donnent l’impression de sourire aux anges. Ceci permet de mieux comprendre pourquoi les employés affichent un sourire hilare alors qu’un passager furibond tempête devant leur bureau.
Il faut savoir que le rire en Chine constitue un mode de défense et de comportement social. Il ne faut pas s’étonner de certaines réactions.
Il vaut mieux éviter de parler de « l’occupation » ou de « la libération » du Tibet depuis 1950, des droits de l’homme, des dissidents, de l’événement de 1989 sur la Place Tian An Men et de sa vie intime. Malgré leur grande curiosité et leur franchise naturelle, les Chinois sont finalement très pudiques.
On ne cesse jamais d’être étonné par cinq mille ans d’histoire et de tradition, même s’il faut récuser complètement l’idée que la Chine n’a pas changé en profondeur et qu’elle reste immobile.
La Chine aimerait bien devenir le phare de l’Asie orientale, pour prendre un jour dans le monde, la place que son époustouflante civilisation enfin modernisée, lui permet d’espérer.
– Les normes de comportement et l’étiquette
En Chine, d’après un slogan de Mao, les femmes portent la même moitié du ciel, cela veut dire que les femmes chinoises jouent le même rôle que les hommes en société malgré leur sexe. Elles touchent le même salaire que les hommes pour le même poste. Par contre les femmes n’ont aucun privilège en milieu public, c’est-à-dire que la notion de galanterie n’existe pas.
Les Chinois entre en contact très facilement et sont très accueillants. Se faire des relations ne pose aucun problème.
Confucius a dit : « Quel plaisir de recevoir des amis qui viennent d’un pays lointain ».
Vous pouvez donc être rassurés sur l’accueil que vous réservent les Chinois d’autant plus qu’ils ont besoin d’échanger des propos avec des étrangers depuis que la Chine a ouvert ses portes.
Bonjour : « Nin Hao » 您好 – Enchanté : Xing Hui兴会 
.Il me reste à vous souhaiter un excellent voyage en Chine : Au revoir « Zai Jian » 再见