La Chine du XIXème siècle à nos jours

La Chine du XIXème siècle à nos jours

La Guerre de l’Opium en 1840-1842

Les Anglais ont envahi la Chine par le sud à Canton sous le prétexte que la Cour Impériale de la dynastie des Qing interdisait aux marchands anglais de trafiquer l’opium en Chine. Les Anglais firent signer aux Chinois, par la force, les « Traités de Nankin » qui, entre autres, cédaient Hong-Kong à l’Angleterre. Ces Traités sont qualifiés d’illégaux par les Chinois. D’ailleurs les Anglais ont rendu Hong Kong à la Chine en 1999.

En 1900, l’invasion des Huit Alliances Etrangères.

Les Français, les Anglais, les Allemands, les Russes, les Italiens, les Australiens et les Américains sont venus écraser le mouvement des Boxers qui voulaient chasser les étrangers de Chine. Pour les Chinois c’était un mouvement patriotique. Ces impérialistes étrangers ont saccagé un Palais Royal et pillé tous les trésors qu’ils trouvaient. Les ruines de ce palais existent encore à Pékin. En 1930, les Français s’installent à Shanghai pour disent-ils diffuser leur culture, mais pour les Chinois c’était une infiltration insidieuse pour les dominer. Un écriteau à l’entrée d’un parc stipulait que les chiens et les Chinois n’avaient pas le droit d’entrer. Malgré cela, les Shanghaiens sont friands aujourd’hui de la culture française, du mode de vie à la française, du romantisme, de la Haute Couture, des parfums etc. La ville se présente aujourd’hui encore sous bien des aspects occidentaux avec son architecture et l’urbanisme.

SHANGHAI

C’est le point de rencontre de l’Occident et de la Chine.
C’est la métropole mythique des années 1930, le Paris de l’Orient, la Venise de l’Asie, un centre économique exceptionnel vers lequel convergeait toutes les richesses du monde. Les plus grandes compagnies de l’époque s’y retrouvaient toutes et avaient élu domicile le long de l’avenue la plus prestigieuse, le Bund.

Porte des plaines fertiles du bas-Yangtsé entre mer de Chine et vaste étendue d’eau douce du lac Taihu (grand comme 3 fois le lac Leman), bordée au sud par la fameuse baie du Yangtsé, située sur la rivière de Huangpu près de l’embouchure du Yangtsé, Shanghai jouit d’un site extrêmement privilégié, à l’abri de l’inconvénient majeur de l’alluvionnement formidable de l’embouchure.

A l’époque une ville de tous les plaisirs sans repos ni sommeil, à l’activité industrielle intense à laquelle succédaient les longues nuits des restaurants à la mode, des clubs chics, des tripots et maisons closes. Une prospérité sans borne cautionnée par les concessions étrangères qui en firent un pôle international, une cité autonome, une zone franche entre Chine et Occident. C’est en 1949 que Shanghai rentrait dans le rang, tentant d’effacer ce passé libertin, en se mettant au diapason du communisme et du productivisme.

D’une superficie de 6.200 kilomètres carrés pour une population de 15 millions d’habitants, Shanghai est une ville très chic où porter des vêtements confortables pour faire du tourisme pendant la journée et s’habiller élégamment le soir est très apprécié par les shanghaiens très sensibles à l’apparence, principalement à celle des Français représentant la Haute Couture par excellence.

L’hiver est glacial, des vents forts balayent la ville et le crachin s’abat pendant plusieurs jours d’affilés, l’été il fait très chaud, le printemps et l’automne sont les meilleures saisons de l’année. 

On peut résumer les traits caractéristiques de Shanghai comme étant l’une des plus grandes métropoles du monde, abritant le plus grand port de Chine, et comme étant un centre financier de niveau international.

Influencé par le monde extérieur, la ville présente bien des aspects « occidentaux », notamment sur le plan de l’architecture, de l’urbanisme, des vitrines de magasins et de la mode vestimentaire. La physionomie de cette métropole continue d’évoluer à une vitesse supersonique. (d’ailleurs, j’ai reçu une lettre du maire de Shanghai suite à une démarche commerciale que j’avais fait pour introduire une société franco/anglaise qui fabrique de l’électricité à partir du traitement des déchets et son invitation à le rencontrer montre bien le désir de la mairie d’être à la pointe du progrès)

Jusqu’à une période récente, Shanghai était un vaste musée, héritage du colonialisme. Aujourd’hui, la physionomie de la ville se transforme complètement. Certains bâtiments célèbres sur le Bund sont classés mais, dans d’autres secteurs de l’agglomération, des pans entiers de constructions historiques cèdent la place à des grands magasins et à des bureaux. Shanghai est prisonnière d’un passé envers lequel elle éprouve un sentiment mêlé de défiance et de fierté.

Pour l’heure, la vieille ville n’a rien perdu de son charme. Les anciens bâtiments conservent un certain charme colonial et font la nique aux édifices flambants neufs qui poussent autour d’eux. La ville chinoise, notamment, demeure un labyrinthe de venelles, bordés de maisons blotties les unes contre les autres. Le jardin de Yuyan dans ce quartier est une splendeur.

Une balade dans la rue de Nankin et le log du Bund est une source d’étonnement et de plaisir ; la visite des musées est principalement celle du musée de Shanghai s’impose, comme flâner sur les marchés aux oiseaux et aux fleurs.

La cuisine de cette grande métropole asiatique est très peu connue dans le monde et acquiert seulement aujourd’hui une réputation nationale. Pourtant unique en son genre, mélange des méthodes culinaires traditionnelles chinoises et d’une gamme d’aliments locaux. Shanghai est une ville d’eau, située au confluent du Hangpu et du delta du Yangtsé, le plus grand fleuve asiatique, dans une région parsemée de lacs et de petits cours d’eau ; les fruits de mer et les produits d’eau douce sont le centre de cette cuisine légère : poissons de rivière, crevettes et crabes d’eau douce (en saison de novembre à décembre). Les légumes des maraîchers aux arômes subtils sont des plats en eux-mêmes : exotisme des variétés introuvables ailleurs en Chine et même dans le monde, souvent servis avec des variantes de pâtes de soja dofu, sec dofu gan et fermenté chou dofu. La cuisine shanghaienne est peu relevée (aux antipodes de la cuisine sichuanaise et légèrement sucrée). Contrairement à la plupart des régions chinoises, à Shanghai le penchant pour une petite délicatesse en fin de repas peut être assouvi par des gâteaux de riz aux fruits confits.

Shanghai est avec Pékin, l’un des grands centres culturels du pays. Opéra, théâtre, musique classique, et des troupes acrobatiques chinoises qui sont parmi les meilleures au monde, ainsi que le cirque chinois qui est une tradition qui remonte à deux milles ans.
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L’implantation d’industries lourdes a contribué à faire de Shanghai le plus important centre industriel de la Chine moderne et grâce à une vingtaine d’instituts scientifiques et d’écoles supérieures, un centre culturel de premier plan.

On a pu assister ces deux dernières années à une véritable explosion de la vie nocturne, Karaoké, bars, clubs, discothèques, comme si les vieux démons de Shanghai refaisaient surface pour se venger de leur mise à l’écart !

La Révolution de 1911

Cette révolution a été menée par le Docteur Sen Yat-Sen qui a renversé la monarchie féodale dont la dernière dynastie des Qing. On le vénérait comme le père du pays, un grand homme pour nous les Chinois.

Tchang Kaï-chek a trahi l’idéologie de tirer la Chine des invasions des pays étrangers après la mort du Docteur Sen en voulant s’emparer de la Chine pour en devenir le maître.

Mao entreprit la longue marche de 1934 à 1935 pour le combattre et le chasser de la Chine. Il se réfugia à Taiwan et y mourut.

C’est en 1937 que les Japonnais envahirent la Chine par le Nord. Mao réussit à les chasser de Chine en 1945 avec l’armée rouge et l’aide des Russes. C’est pourquoi, la Chine a considéré les Russes comme Grands Frères, d’autant plus que l’idéologie du communisme les rassemblait. Les Russes n’ayant pas accepté de nous aider à fabriquer la bombe atomique, ils se sont fâchés et nous ont quittés. Nos savants ont réussi malgré tout à fabriquer seuls la bombe atomique.

Proclamation de la République Populaire de Chine en 1949

La libération de la Chine en 1949 par Mao Ze Dong l’a amené a déclarer la souveraineté de la nation chinoise et a proclamé la République Populaire de Chine sur la place Tian An Men 

Mao était secondé par Zhou En-lai, son Premier Ministre, camarade de combat côte à côte. C’était un homme très honnête qui avait une vision lucide des événements, mais qui n’a jamais voulu s’exprimer totalement, bien qu’il fasse parti à ce moment là du Comité Permanent du Bureau Politique du Parti Communiste Chinois. Il préférait rester dans l’ombre.
Il a sauvé beaucoup d’intellectuels durant la Révolution Culturelle.

La Révolution Culturelle ( 1966-1976 )

Mao Zedong , que les Chinois appellent toujours le Grand Timonier, a cru pouvoir moderniser le pays en 50 ans, à la fin du 20ème siècle, tout en maintenant une idéologie communiste. 
Il se méfiait, en raison des nombreux livres historiques qu’il lisait sur la Chine antique, de tout et de tous, surtout du milieu intellectuel qu’il décida de combattre en faisant la Révolution culturelle, influencé par la Bande des Quatre qui fut anéantie en 1976 par un nouveau Président intérimaire après la mort de Mao. Au bout de 10 ans, la Chine était complètement fragilisée, le fait que l’éconoie nationale était stagnante.

La Réforme du système collectif ( 1984)

Les agriculteurs sous Mao, travaillaient dans une équipe de production pour la collectivité en gagnant quelques centimes de yuan par jour, soit un peu plus de 2 euros et demi par mois.

Après avoir vécu la période difficile de la Révolution Culturelle où l’économie nationale était paralysée, on a commencé à appliquer à la campagne le « système de responsabilité forfaitaire du foyer» dans le but d’augmenter le rendement des céréales. 

Depuis, les agriculteurs travaillent pour eux-même. La décollectivisation agricole a donc été un succès en permettant aujourd’hui aux paysans de vivre à peu près convenablement de leur terre, bien que le fossé se creuse entre les villes et les campagnes.

En 1984, la production céréalière a réalisé un record historique, 500 millions de tonnes, ce qui a fait de la Chine un pays exportateur de céréales. 
Le gouvernement tente de remédier régulièrement aux inégaltés sociales et d’améliorer le sort de ces paysans qui ne travaillent pas uniquement de la terre mais aussi de ce qu’on appelle l’industrie rurale. C’est à dire qu’ils travaillent également dans les usines rurales pour pouvoir vivre plus décemment. 

Depuis 1992 vers l’économie de marché.

Le succès de la décollectivisation agricole a incité le gouvernement à étendre ce système de responsabilité en ville en accordant des souplesses aux entreprises d’état. 

Des réformes graduelles avec la réduction du Plan et du secteur d’Etat et en même temps la montée du secteur privé ont permis une avancée importante vers l’économie de marché.

L’ouverture de la Chine vers le monde extérieur

« Enrichissez-vous ! » Ce slogan de Deng Xio Ping a marqué le début de l’ouverture de la Chine à l’entreprise individuelle en 1978. Ce fut un tournant décisif dans l’histoire de la Chine nouvelle sous la direction de Deng Xio Ping, dirigeant du Parti et de l’Etat à l’époque, qui mit l’accent sur le développement économique national.

Aujourd’hui, la Chine se montre sous un jour totalement nouveau. L’économie de marché est désormais à l’ordre du jour. De multiples changements se manifestent au quotidien, et la plupart des observateurs font remarquer que la Chine ressemble de plus en plus aux autres pays. En effets, les déplacements, les questions d’argent, les transports, les conditions sanitaires et les prestations de service ont connu des améliorations considérables, sauf dans les régions nord-ouest en retard d’infrastructures et de communications terrestres.

Depuis quelques années, la Chine connaît un développement extrêmement rapide, et bien des aspects des villes et de la vie s’occidentalisent, tout en conservant les richesses historiques d’un passé grandiose. Il ne faudra pas vous étonner de voir des magasins qui ne le cèdent en rien aux Galeries Lafayette jouxter des étals sommaires où l’on vend des mille-pattes séchés à usage médical et un marchand cuisant des brochettes sur le porte-bagages de sa bicyclette non loin d’un Mac Donald’s.

Le passé et la tradition se mêlent aujourd’hui intimement au futurisme et à l’américanisation.
Vous irez de surprise en surprise et ce n’est pas là le moindre intérêt de votre séjour en Chine.

En 1979, le gouvernant chinois créait quatre zones économiques spéciales, Shenzhen, Zhuhai, Shantou et Xiamen. L’année suivante s’ouvrait quatorze autres villes côtières. 
En 1998 était créait la province du Hainan qui devenait la plus grande zone économique de Chine avec la zone de Pudong à Shanghai au début des années 1990.

L’appel aux investissements étrangers, la promotion des industries exportatrices, la libéralisation des importations et l’entrée à l’OMC en 2001 ont contribué à l’essor économique fulgurant de la Chine d’aujourd’hui.

Le contrôle des naissances – L’enfant unique

A la fin des années 1970, le gouvernement s’est rendu compte qu’il devait freiner la croissance démographique en limitant les naissances. Les ménages à la campagne ne gardaient que le garçon qui aux yeux des Chinois était seul à pouvoir honorer la famille en transmettant le nom de famille. 

En cas de naissance supplémentaire, les familles devaient payer une forte amende. Ce fut un succès pour le gouvernement aux yeux du monde d’avoir pu stopper la montée trop rapide de la croissance démographique de la Chine.

L’inconvénient généré par le planning familial est qu’il manque aujourd’hui une cinquantaine de millions de filles en Chine et que l’on ne connaît pas encore les conséquences pour l’enfant unique d’être élevé seul. Cet enfant est forcément gâté et donc capricieux, égoïste et solitaire. Mais il n’y avait pas d’autres solutions. Il n’en demeure pas moins que se fut une stratégie fondamentale pour le pays.

Le défi des 10 prochaines années

Réduire le fossé qui se creuse entre les villes et la campagne en construisant une société plus harmonieuse. 
Réduire les inégalités sociales qui s’aggravent dans les villes.
Enrayer la montée du chômage et la précarité qui menacent.
Créer des emplois.
Développer rapidement une protection sociale qui fait défaut aux plus démunis.
Développer l’urbanisation principalement des zones rurales.
Protéger l’environnement et stopper la pollution, la Chine étant le pays le plus pollué au monde.
Organiser la croissance pour qu’elle soit beaucoup plus équilibrée entre les villes et la campagne ainsi qu’entre les régions côtières et les provinces de l’intérieur qui manquent de structures

La Chine est déjà en 2009 la 3ème puissance économique au monde, elle deviendra sans aucun doute la premiere puissance économique au monde avant longtemps.

La Chine est dans phase d’ascension fulgurante qui ne s’arrêtera plus.

Faites apprendre dès maintenant le chinois à vos enfant, ils vous en remercieront plus tard.